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Les premiers coups de sécateurs ont été donnés dans la semaine du 8 août 2022 dans les secteurs les plus précoces du vignoble des Vins de Provence (AOC Côtes de Provence, AOC Coteaux d’Aix-en-Provence et AOC Coteaux Varois en Provence), indique le CIVP (Comité Interprofessionnel des Vins de Provence). Les vignerons sont incités, encore plus que les autres années compte tenu des effets cumulés de la canicule, à vendanger aux heures les plus fraîches de la journée, voire de la nuit, afin de cueillir le raisin le moins chaud possible. L’enjeu : préserver la pureté des arômes qui signent les Vins de Provence rosés.
Quel bilan climatique pour l'année 2022 pour les vins de Provence?
Avec un premier trimestre (hiver) excessivement sec durant lequel il est tombé moitié moins de pluie que l’an passé, le débourrement a été plus tardif qu’en 2021, s’échelonnant entre la fin mars et la fin avril selon les zones. Une conséquence toutefois positive à ce décalage : cette année, aucun dégât lié au gel n’est à déplorer.
Le déficit hydrique pouvait néanmoins inquiéter mais de salvateurs orages, survenus lors du week-end de Pâques, ont pu reconstituer en partie les réserves d’eau dans les sols, tandis que la hausse des températures a permis de rattraper le retard du cycle végétal et même de prendre de l’avance sur une année moyenne au printemps.
Le début de la floraison en particulier s’est très bien passé, la vigne profitant fin mai de conditions météorologiques particulièrement favorables avec du beau temps, des températures tempérées et pas de vent. De ce fait, la nouaison, une étape du cycle de la vigne qui n’aime ni le froid ni l’humidité, a été rapide et sans problème.
Avant même le début de l’été, le vignoble a dû supporter de premières vagues de chaleur, subissant des orages de grêle qui, par chance, n’ont causé que peu de dégâts. La pluie, qui commençait à nouveau à se faire attendre, est heureusement revenue fin juin. Mais avec quelques disparités : on a compté jusqu’à 60 millimètres d’eau sur certains secteurs quand d’autres n’ont rien reçu.
Les premières grappes ont commencé à vérer mi-juillet. La véraison a été assez lente, surtout dans les zones qui n’avaient pas eu de pluie. Le stress caniculaire laissait craindre des blocages de maturité mais il n’en a rien été et les vendanges ont pu commencer avec dix à quinze jours d’avance sur l’an passé.
ad (source : CIVP - photo : F. Millo)
